germain, aine [1]
- 1 Terme de jurisprudence. Il se dit des frères et soeurs nés d'un même père et d'une même mère, par opposition à ceux qui sont nés seulement de l'un ou de l'autre. Les germains, les consanguins et les utérins.
Comme l'assure M. Jurieu, les mariages pouvaient se faire entre les germains
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Il s'est dit autrefois dans le langage général pour frère, soeur.
Les gens de Cornélie, entre qui vos Romains Ont déjà reconnu des frères, des germains
. [Corneille, La mort de Pompée]Corneille, que ta verve a des charmes puissants ! Ses yeux [de Clarice, personnage de la Veuve] remplis d'amour, ses discours innocents, Joints à sa majesté plus divine qu'humaine, Paraissent au théâtre avec tant de splendeur Que Mélite, admirant cette belle germaine, Confesse qu'elle doit hommage à sa grandeur
. [Guérente, à M. Corneille, sur sa Clarice.]Aujourd'hui, s'il se peut, voir l'épée à la main Celui qu'on sait avoir tué votre germain
. [Scarron, Le Jodelet, ou Le maître valet]Fig.
La politique, l'intrigue, volontiers ; mais, comme je les crois un peu germaines, en fasse qui voudra
. [Beaumarchais, Le mariage de Figaro, ou La folle journée]Adj. Frères germains. Soeurs germaines.
- 2 Adj. Cousins germains, se dit des enfants issus des deux frères, des deux soeurs, ou du frère et de la soeur.
Elle est cousine germaine de M. de Louvois
. [Sévigné, 4]Fig.
Du bon temps.... Que le vrai du propos [des dires, des paroles] était cousin germain
. [Régnier, Satires]Cousins issus de germain (germain écrit sans s), les enfants issus de deux cousins germains.
Je ne suis pas généalogiste ; mais, si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germain
. [Voltaire, Candide, ou L'optimiste]Cousin remué de germain, se disait autrefois pour cousin issu de germain.
Substantivement. Il a le germain sur moi, il est cousin germain de mon père ou de ma mère.
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